Pourquoi votre enfant ne veut pas retourner à l’école ?

C’est la rentrée. Votre enfant traîne des pieds, pleure ou répète inlassablement depuis plusieurs jours : « Je ne veux pas retourner à l’école. » Face à cette résistance, vous vous sentez peut-être démunie, agacée ou même inquiète. Faut-il forcer, rassurer, céder, ignorer ?

Car derrière les larmes, les colères ou les maux de ventre du matin, il y a toujours une émotion cachée : peur de la séparation, fatigue, appréhension du changement, manque de confiance… Des signaux qui sont en réalité des opportunités de connexion et d’apprentissage.

Dans cet article, vous allez découvrir :

  • les raisons pour lesquelles un enfant peut refuser l’école,

  • les erreurs à éviter (même celles qu’on fait avec les meilleures intentions),

  • et des pistes concrètes pour accompagner votre enfant sans cris, sans menaces, et sans culpabilité.

Table des matières

Les raisons pour lesquelles votre enfant refuse d’aller à l’école

L’anxiété de séparation : un grand classique

Quand un enfant refuse l’école, la première cause, c’est souvent l’anxiété de séparation. En clair, il n’a pas peur de l’école… il a peur de se séparer de vous.

Une étude menée par Egger, Costello & Angold en 2003 (Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry) a montré que l’anxiété de séparation concernait jusqu’à 4 % des enfants scolarisés, et qu’elle était souvent la première explication derrière un refus daller à l’école.

Concrètement, ça peut ressembler à :

  • des pleurs très forts le matin,

  • des “maux de ventre” ou des “maux de tête” au moment de partir,

  • ou un besoin de savoir en permanence où vous êtes.

 👉🏽Ce n’est pas du cinéma. C’est un vrai stress, exprimé avec les moyens d’un enfant.

Une anxiété plus large… parfois jusqu’à la phobie scolaire

Chez certains enfants, le refus de l’école va plus loin : ce n’est plus seulement le matin, ça devient une angoisse constante. On parle alors de refus scolaire anxieux, qu’on appelait autrefois “phobie scolaire”.

Une recherche publiée par Last & Strauss en 1990 a montré que ce phénomène touchait 1 à 2 % de tous les enfants d’âge scolaire, et représentait jusqu’à 5 à 7 % des motifs de consultation en pédopsychiatrie.

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Cela peut s’accompagner de tristesse persistante, de fatigue émotionnelle, ou d’un décrochage scolaire progressif.

👉🏽 Ici encore, ce n’est pas une stratégie pour vous manipuler. C’est une façon de dire “l’école me dépasse”.

Les facteurs familiaux, scolaires… et un contexte parfois lourd

Le refus scolaire ne tombe jamais de nulle part. Les chercheurs Kearney & Silverman (1990) ont montré que plusieurs raisons se superposent souvent :

  • Individuelles : un tempérament sensible, une grande inhibition, une hypersensibilité.

  • Familiales : un parent très anxieux, ou une ambiance à la maison très tendue.

  • Scolaires : l’entrée en CP, le passage en 6e, les moqueries ou une relation difficile avec un enseignant.

👉🏽 C’est donc un mélange de facteurs intérieurs et extérieurs.

L’épuisement émotionnel

Et puis, parfois… c’est juste la fatigue. Les chercheurs Gonzálvez et coll. (2018) ont étudié la question et montré que l’épuisement psychologique lié aux exigences scolaires pouvait entraîner de vrais refus.

Nouvelle classe, nouvelles règles, nouvelle organisation… La rentrée, c’est un énorme chantier émotionnel pour un enfant. Certains n’ont tout simplement pas les ressources internes pour absorber tout ça d’un coup.

👉🏽 Le refus devient alors une soupape : “je ne peux plus, donc je bloque”.

En résumé

Quand votre enfant dit “je ne veux pas aller à l’école”, ce n’est pas forcément un caprice. Ça peut être :

  • un besoin de se rassurer sur le lien avec vous,

  • une anxiété plus profonde,

  • un mélange de facteurs familiaux et scolaires,

  • ou tout simplement… de l’épuisement.

A travers ce refus, il vous dit : “Mon monde est trop lourd, aide-moi à le porter un peu.”

Refus scolaire ou simple résistance ?

Tous les enfants râlent à un moment ou un autre pour aller à l’école. Mais il y a une différence entre une résistance normale (“j’ai pas envie, je veux rester à la maison”) et un refus scolaire anxieux qui cache un vrai malaise.

Une étude de Kearney (2001, Clinical Psychology Review) explique que la clé, c’est de regarder la fréquence, l’intensité et la durée des comportements. Un simple “je n’ai pas envie” ne dure pas, alors qu’un refus anxieux s’installe, se répète, et perturbe la vie familiale.

Résistance normale

  • Pleurs le matin, surtout après un week-end ou des vacances.

  • Votre enfant part à l’école malgré tout, et la journée se passe relativement bien.

  • L’adaptation se fait en quelques jours à quelques semaines. En gros : c’est désagréable, mais ça passe.

Refus scolaire anxieux

  • Crises fortes et répétées (pleurs, angoisses, douleurs physiques).

  • Difficulté réelle à franchir la porte de l’école, parfois impossible.

  • Souvent accompagné de maux de ventre, nausées ou insomnie.

  • La situation dure plusieurs semaines et pèse sur toute la famille. Là, c’est un signal qu’il convient d’écouter.

📊 Petit tableau comparatif

SituationRésistance “normale”Refus scolaire anxieux
FréquenceOccasionnelle, surtout après vacancesQuotidienne, répétée
IntensitéPleurs, bouderie, négociationCrises, paniques, symptômes physiques
DuréeQuelques jours / semainesPlusieurs semaines / mois
Impact sur la vie familialeGênant, mais gérablePerturbant, lourd pour tout le foyer
Besoin d’intervention proPas nécessaire en généralOui si cela persiste ou s’aggrave

Trois phrases qui blessent (à éviter)

On le fait tous un jour. Fatigués, pressés, stressés… les mots sortent, souvent sans réfléchir. Et pourtant, certaines phrases, répétées régulièrement, laissent une trace durable dans le cœur de l’enfant.

Des travaux en psychologie du développement (notamment ceux de Martin Hoffman, 2000, sur l’empathie parentale) montrent que les paroles qui nient ou minimisent l’émotion de l’enfant bloquent sa capacité à apprendre l’autorégulation émotionnelle. En clair : si on dit à un enfant qu’il “exagère”, il n’apprend pas à gérer ce qu’il ressent, il apprend juste… à se taire.

« Arrête de faire des histoires, tous les enfants vont à l’école. »

👉🏽 Cette phrase compare et banalise. L’enfant entend : “Ce que je ressens ne compte pas.”
Une étude publiée par Eisenberg et al. (1999, Developmental Psychology) a montré que les enfants dont les émotions sont systématiquement minimisées développent davantage d’anxiété sociale.

« Tu es grand maintenant, ce n’est pas la peine de pleurer. »

Cette phrase crée une injonction à réprimer l’émotion. Or, les pleurs sont un régulateur naturel.
John Bowlby, le père de la théorie de l’attachement (1969), a montré que les comportements de détresse (pleurs, cris) sont essentiels pour renforcer le lien parent-enfant. Dire à un enfant d’arrêter, c’est lui apprendre à couper ce signal vital.

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« Si tu continues, je pars sans te dire au revoir. »

Cette phrase joue sur la peur de l’abandon. Elle peut renforcer l’anxiété de séparation au lieu de l’apaiser. Ainsi, une étude de Wood et al. (2003, Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry) a confirmé que les menaces de séparation accentuent les troubles anxieux chez l’enfant.

A retenir

  • Ces phrases ne viennent pas d’un manque d’amour, chers parents, mais souvent de notre propre épuisement.

  • Elles ne “réparent” pas le problème, elles l’enterrent.

  • À long terme, elles enseignent la honte (“je ne devrais pas ressentir ça”) plutôt que la confiance (“je peux gérer ce que je ressens”).

Nos mots sont comme des graines. Si nous semons de la comparaison, de la minimisation ou de la peur, notre enfant poussera avec l’impression qu’il doit cacher ce qu’il ressent. Si nous semons de l’écoute, il apprendra à grandir en confiance.

Trois phrases qui rassurent (et construisent)

Les mots ont un poids immense. Quand ils sont justes, ils deviennent un vrai doudou émotionnel : ils calment, sécurisent, et apprennent à l’enfant qu’il peut traverser ses émotions au lieu de les étouffer.

« Je comprends que tu aies peur, c’est normal de ressentir ça. »

👉🏽 Ce que ça dit : “Ton émotion a le droit d’exister.”

  • Cette validation est essentielle : elle active l’amygdale du cerveau de l’enfant (centre des émotions) et apaise son système nerveux.

  • Une étude de Morelen & al. (2016, Journal of Family Psychology) a montré que les enfants dont les émotions sont reconnues développent moins de troubles anxieux.

« Je reviens te chercher à … heures, et je serai là. »

 👉🏽 Ce que ça dit : “Tu peux compter sur moi, notre lien est solide.”

  • Les recherches de Mary Ainsworth (1978), ont démontré que la prévisibilité du parent (dire et faire ce qu’on promet) construit un attachement sécurisant.

  • Cette simple phrase rassure l’enfant : il sait qu’il y aura un “après”, qu’il n’est pas abandonné.

« Tu as le droit d’être triste. Tu es capable d’y arriver. »

 👉🏽Ce que ça dit : “Je vois ta peine, mais je crois en ta force.” C’est un mélange de validation et d’encouragement.

A retenir

Ces phrases ne font pas disparaître la peur ou la tristesse. Mais elles donnent à votre enfant :

  • la permission de ressentir,

  • la sécurité d’un lien solide,

  • et la conviction qu’il est compétent pour avancer.

À chaque “je comprends”, “je suis là”, “tu es capable”, vous aidez votre enfant à traverser ses peurs.

Comment accompagner sans crier ni céder

La tentation est grande : soit vous vous énervez (“Allez, dépêche-toi !”), soit vous cédez (“Bon, reste à la maison aujourd’hui…”). Pourtant, entre ces deux extrêmes, il existe un chemin plus fécond : accompagner avec une fermeté douce et bienveillante.

C’est ce que les chercheurs appellent le style parental “bienveillant mais structurant” (Baumrind, 1991). Les études montrent que les enfants élevés dans ce cadre équilibré sont plus autonomes et émotionnellement stables que ceux qui grandissent dans des environnements trop permissifs ou trop autoritaires.

Préparer la rentrée en douceur

  • Anticipez : parlez des horaires, du trajet, du cartable… mais sans en faire un sujet anxiogène.

  • Créez des petits rituels “plaisir rentrée” (choisir son goûter préféré, coller une image sur son cahier, préparer une surprise dans la boîte à tartines).

 👉🏽Une étude de Fiese et al. (2002, Journal of Family Psychology) a montré que les rituels familiaux (même simples) renforcent la sécurité émotionnelle des enfants et diminuent leurs niveaux de stress.

Instaurer un rituel de séparation

  • Ça peut être un câlin spécial, un mot doux glissé dans la poche, un dessin dans le sac… C’était mon rituel préféré quand mon ainé était plus petit. On s’échangeait des mots doux par ci, par là, glissés dans le cahier de texte par exemple, pour se rappeler en cours de journée, qu’on pense l’un à l’autre, même si nous ne sommes pas physiquement ensemble.

  • L’enfant associe ce geste à la certitude que vous reviendrez.

 👉🏽Mary Ainsworth (1978) a prouvé que ces “objets transitionnels” ou rituels renforcent l’attachement sécurisant, en donnant à l’enfant une “empreinte émotionnelle” du parent, même en son absence.

Faire confiance à l’école (et à son équipe)

  • Même si les pleurs du matin vous déchirent, sachez que la plupart des enfants se calment rapidement après votre départ.

  • En pédagogie, on parle de “phénomène de régulation secondaire” : l’enfant utilise les adultes présents (enseignants, ATSEM) comme figures de sécurité temporaires.

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👉🏽 L’étude de Blatter-Meunier et al. (2011, Child Psychiatry & Human Development) a montré que la collaboration parent-école est l’un des facteurs clés de réussite dans la gestion du refus scolaire.

Accueillir aussi vos propres émotions

  • Vous êtes touchée ? Normal. Vous pouvez vous aussi avoir mal au ventre, les larmes aux yeux. Combien de fois cela m’est arrivée d’avoir les larmes aux yeux en laissant mes enfants pour la première fois à l’école, ou pour leur premier voyage scolaire? C’est ok.

  • Reconnaissez-le en douceur (au lieu de le nier ou de culpabiliser).

  • Plus vous acceptez votre propre émotion, plus vous aidez votre enfant à réguler la sienne.

👉 Selon Linehan (1993, Dialectical Behavior Therapy), la validation de ses propres émotions est une étape essentielle avant de pouvoir accompagner celles des autres.

A retenir

Accompagner sans crier ni céder, c’est :

  • préparer l’enfant à la transition,

  • instaurer des repères sécurisants,

  • collaborer avec l’école,

  • et s’autoriser soi-même à ressentir ses émotions.

❓ FAQ – Enfant et refus de l’école

💧 Est-ce normal qu’un enfant pleure le matin avant l’école ?

Oui, c’est très fréquent, surtout en maternelle et au début du primaire. L’anxiété de séparation explique souvent ces pleurs ponctuels.
👉 Astuce : mettez en place un rituel de séparation simple (câlin, mot doux, promesse claire).

⏳ Combien de temps dure l’adaptation scolaire ?

Chaque enfant est unique. En moyenne, il faut 2 à 4 semaines pour qu’il s’habitue à la nouvelle routine.
👉 Si les pleurs persistent plus de 6 à 8 semaines, échangez avec l’enseignant ou un professionnel.

😟 Quand parle-t-on de phobie scolaire (refus scolaire anxieux) ?

On parle de refus scolaire anxieux quand l’enfant refuse l’école de manière durable (plusieurs semaines), avec crises, symptômes physiques (maux de ventre, insomnie) et perturbations familiales.
👉 Dans ce cas, il est recommandé de consulter un pédopsychiatre.

⭐ Comment aider mon enfant à se séparer le matin ?

  • Créez un rituel court et prévisible (câlin spécial, mot dans la poche).

  • Dites à quelle heure vous viendrez et tenez toujours parole. Ces repères renforcent sa sécurité émotionnelle.

🏠 Faut-il céder et garder son enfant à la maison ?

Sauf indication médicale, il vaut mieux éviter. Céder renforce l’anxiété et rend le retour à l’école encore plus difficile. L’idéal : accompagner avec bienveillance et fermeté douce, en lien avec l’enseignant.

👩‍⚕️ Dois-je consulter si mon enfant refuse l’école ?

Oui, si le refus dure plusieurs semaines, s’aggrave, ou s’accompagne de symptômes physiques importants. Une prise en charge précoce améliore largement les chances de résolution.

Un enfant qui refuse l’école  dit, avec ses moyens : “Aide-moi à apprivoiser ce monde trop grand.” Et ça, c’est déjà un apprentissage en soi.

Pour conclure

Si votre enfant refuse d’aller à l’école, rappelez-vous que ce n’est pas un échec de votre part, ni un défaut chez lui. C’est simplement une étape, un passage de vie où ses émotions débordent et cherchent un chemin.

L’idée est de demeurer ce port d’attache solide, celui vers lequel il peut revenir après avoir affronté ses tempêtes intérieures.

Les matins difficiles où vous êtes amenée à affronter les larmes et les crises, ne sont pas des signes que vous faites mal. Ce sont des invitations à ralentir, à écouter, à poser des mots simples et rassurants.

Petit à petit, avec votre présence et votre confiance, votre loulou découvrira que l’école peut être un lieu à lui, et que même loin de vous, il reste profondément relié.

C’est ce lien, nourri jour après jour, qui lui donnera la sécurité de grandir et d’apprendre.

D’ici-là, chers parents, prenez soin de vous et de vos merveilleux loulous 🌸

📚 Sources

  • Egger, H. L., Costello, J. E., & Angold, A. (2003). School refusal and psychiatric disorders: A community study. Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, 42(7), 797-807.

  • Last, C. G., & Strauss, C. C. (1990). School refusal in anxiety-disordered children and adolescents. Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, 29(1), 31-35.

  • Kearney, C. A. (2001). School refusal behavior in youth: A functional approach to assessment and treatment. Clinical Psychology Review, 21(4), 537-556.

  • Heyne, D., King, N. J., Tonge, B. J., & Cooper, H. (2015). School refusal: Epidemiology and management. European Child & Adolescent Psychiatry, 24(8), 675-681.

  • Hoffman, M. L. (2000). Empathy and moral development: Implications for caring and justice. Cambridge University Press.

  • Eisenberg, N., Fabes, R. A., & Murphy, B. C. (1999). Emotional responsiveness and children’s social competence. Developmental Psychology, 35(3), 875-879.

  • Bowlby, J. (1969). Attachment and Loss, Vol. 1: Attachment. Basic Books.

  • Ainsworth, M. D. S., Blehar, M. C., Waters, E., & Wall, S. (1978). Patterns of attachment: A psychological study of the strange situation. Lawrence Erlbaum.

  • Gottman, J. M., Katz, L. F., & Hooven, C. (1996). Parental meta-emotion philosophy and the emotional life of families. Developmental Psychology, 32(5), 845-856.

  • Morelen, D., Shaffer, A., & Suveg, C. (2016). Maternal emotion regulation: Links to emotion parenting and child adjustment. Journal of Family Psychology, 30(6), 749-759.

  • Skinner, E. A., & Zimmer-Gembeck, M. J. (2007). The development of coping. Annual Review of Psychology, 58, 119-144.

  • Baumrind, D. (1991). Parenting styles and adolescent development. In J. Brooks-Gunn, R. Lerner & A. C. Petersen (Eds.), The Encyclopedia of Adolescence. Garland.

  • Fiese, B. H., Tomcho, T. J., Douglas, M., Josephs, K., Poltrock, S., & Baker, T. (2002). A review of 50 years of research on naturally occurring family routines and rituals. Journal of Family Psychology, 16(4), 381-390.

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