Crier sur son enfant malgré soi : d’où ça vient et que faire?

Tu fais de ton mieux. Et pourtant, certains jours, tu t’entends crier sur ton enfant malgré toi. Des phrases sortent que tu avais juré de ne jamais dire. Tu t’énerves “d’un coup”, tu te figes, tu culpabilises… Puis tu regardes ton enfant et tu penses : “Ce n’est pas ce que je voulais lui transmettre.”

Ce que tu vis peut s’expliquer par le fait que ton passé se rejoue dans ton présent. Ton corps a appris la survie avant la sécurité, et ces réflexes surgissent malgré toi.

La bonne nouvelle ? Crier sur ton enfant malgré toi n’est pas une fatalité. Tu peux apprendre à reconnaître ces réactions automatiques, à les apaiser et à réécrire, pas à pas, une autre histoire,  pour ton enfant et pour toi-même.

Pourquoi tu cries sur ton enfant malgré toi : réactions automatiques et culpabilité parentale

Tu t’es sûrement déjà demandé : “Pourquoi je crie sur mon enfant malgré moi, alors que je ne le veux pas ?”

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En réalité, ces réactions ne sont pas des choix conscients. Elles ressemblent à des réflexes : ton corps appuie sur le bouton “alerte” avant même que ta tête ait eu le temps de réfléchir.

C’est comme poser la main sur une plaque brûlante : tu la retires sans y penser. Crier sur ton enfant fonctionne parfois pareil : ton système nerveux réagit pour te protéger, même si le danger n’est plus réel.

Crier sur son enfant malgré soi : ton “feu intérieur”

Pour comprendre pourquoi tu cries sur ton enfant malgré toi, imagine un feu tricolore intérieur :

  • 🔴 Rouge = danger → tu cries, tu te fermes, tu as envie de fuir.

  • 🟠 Orange = retour progressif → tu redescends, mais c’est fragile.

  • 🟢 Vert = sécurité → tu es dispo pour écouter, câliner, apprendre.

Quand tu passes en rouge, c’est juste ton système nerveux qui croit qu’il doit te protéger. Parfois, un simple bruit ou un geste maladroit rallume une alarme.

Crier sur son enfant malgré soi : le poids des modèles familiaux

Tu cries parfois sur ton enfant malgré toi parce que tu répètes, sans t’en rendre compte, ce que tu as reçu dans ton enfance.

On apprend en observant nos parents. Même si tu avais juré de faire autrement, certains réflexes peuvent revenir. Parfois par loyauté inconsciente.

Par exemple, si chez toi les disputes finissaient en cris, tu peux répéter ce schéma aujourd’hui. Mais tu as le pouvoir d’écrire un autre scénario.

Quand tes blessures d’enfance t’amènent à crier sur ton enfant malgré toi

Si tu cries sur ton enfant malgré toi, cela peut aussi être lié à tes blessures d’enfance. Ces blessures laissent des traces invisibles, qui se rejouent aujourd’hui sous forme de réflexes automatiques.

  • Blessure de rejet : ton enfant préfère papa ou mamie → tu ressens une douleur disproportionnée, comme si tu étais de nouveau “mise de côté”.

  • Blessure d’abandon : un silence ou un retard → ton système panique, peur d’être ignorée.

  • Blessure d’injustice : un manque de respect perçu → tu réagis fort, voix qui durcit, besoin de contrôle.

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Crier sur son enfant malgré soi : des repères simples pour sortir du mode pilote automatique

La clé pour ne plus crier sur ton enfant malgré toi, c’est de commencer par apprendre à lire ton tableau de bord intérieur.

  1. Reconnaître ton état (rouge, orange, vert), comme on l’a vu plus haut.

  2. Respecter cet état (l’accueillir sans te juger, en te rappelant qu’en l’activant, ton système nerveux cherche à te protéger d’une blessure que tu as vécue dans ton passé).

  3. Utiliser des ressources pour revenir au calme. En voici quelques unes. Des gestes qui apaiseront ton corps, répareront le lien et restaureront une ambiance familiale plus sereine.👇🏽

🔹 Trois soupirs lents

Geste : inspire par le nez, expire longuement par la bouche, trois fois, main sur le ventre.
 👉🏽Pourquoi ça aide : la respiration lente active le système de repos (parasympathique) et fait baisser le stress.
👉🏽 Par exemple : ton enfant s’est réveillé dans la nuit. Avant d’entrer dans sa chambre pour le recoucher, suis les 3 étapes de base : reconnaitre ton état, le respecter, utiliser une ressource. Ta ressource sera de faire trois soupirs intentionnels et lents derrière la porte. Résultat : tu arrives plus disponible.

🔹 En pleine crise : le plan d’urgence

Étapes : j’arrête – je sors –je suis les 2 premières étapes du cycle (reconnaitre, respecter), et pour la 3e étape (ressources),  je fais mes 3 soupirs lents intentionnels (j’ajoute si besoin une phrase d’ancrage ou j’appelle une personne-ressource)– je reviens. 
👉🏽 Pourquoi ça aide : tu interromps la boucle rouge avant que ça ne déborde.

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Ainsi, une fois que tu as retrouvé ton calme, tu peux devenir le point d’ancrage dont ton enfant a besoin.

À retenir

Un petit geste répété vaut mieux qu’une grande résolution tenue deux jours.

Chaque fois que tu prends le temps de te réguler, de travailler sur ta sécurité intérieure, tu réduis les risques de crier sur ton enfant malgré toi.

Et ton apaisement devient son point d’ancrage.

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